***************    MESSAGE EN FRANÇAIS **********************

La diversité des pratiques sociales, les concepts de communauté et de milieu de vie et la promotion de la santé : comment faire correspondre équité et diversité?

Je viens de re-voir circuler sur internet des annonces à propos de mouvements sociaux (que je me permets ici de qualifier de marginaux) tels que les pratiques d’éducation et d’apprentissage comme le unschooling ou l’école à la maison http://www.unschooling.ca/ (documentaire en ligne : http://citizenshift.org/unschooling) ou encore, des pratiques sociales qui orientent leurs discours selon les principes de la rééducation http://ladeseducation.ca/la-deseducation/?ref=nf . D’Autre mouvements comme le Groupe Maman revendiquent officiellement une autonomie dans la maternit etun accouchement naturel (démédicalisé) http://www.groupemaman.org/ . Outre ces revendications, sur la liste  de ce dernier mouvement social fait, on voit circuler un diversité impressionante de techniques de maternage, de manières-de-vivre-avec-son-enfant qui sortent bien souvent des sentiers battus.

******Si vous ne connaissez pas ces mouvements ou plutôt ces manières de vivre « hors-normes », je vous invite grandement à consulter les sites suggérés.*****

N.B. Je voudrais ici mentionner que qualifier de non-conformiste ou de marginal  un groupe, c’est insister sur le fait que notre regard est issu d’un lieu normatif, vaudrait alors mieux référer à la diversité sociale, tout simplement….je m’en voudrais d’étiqueter ainsi des pratiques qui diffèrent des miennes dans la pratique et pourtant pas nécessairement dans la pensée ou l’intention!!!!

Des mouvements sociaux ou des manières de vivre non-conformistes sont de plus en plus manifestes (à l’ère de la démocratie) et plusieurs s’organisent en mettant notamment sur pied des structures qui leur permettent de se faire (re)connaitre et de revendiquer leurs droits (à titre d’exemple : L’association québécoise pour l’éducation à domicile (AQED) : http://www.aqed.qc.ca/ ).

Selon des principes d’équité, de droit et de reconnaissance sociale, et en vertu des grands principes éthique et salutogéniques qui sous-tendent les interventions de promotion de la santé, il apparait donc important de considérer tous ces groupes, sous-groupes et mouvements ou plutôt, de reconnaître la diversité sociale à l’œuvre et ce, au même titre que ce qu’on invoque comme étant un bon mode-de-faire ou une pratique exemplaire…..

Vous me suivez : la visée de cette reconnaissance est de tenter de bâtir des stratégies et des interventions de promotion de la santé qui touchent tout le monde, sans discrimination aucune.

Mais COMMENT LE FAIRE????? Comment rejoindre cette diversité, voire cette multiplicité? Comment reconnaître la diversité dans les milieux de vie? Comment faire de la promotion de la santé envers des groupes mus par des valeurs ou des idéologies en marge de celles prônées par la santé publique???

Il me semble alors plus qu’important de garder en tête que les concepts et les méthodes structurant nos approches doivent être sans cesse revisités à la lumière des réalités locales, mais aussi pour tenter d’inclure le plus de personnes possible, nonobstant leurs différences……Ceci implique de revisiter certains concepts tels que ceux de communauté et de settings afin d’inclure toutes les formes sociales à l’œuvre.

Imaginez des stratégies de promotion de la santé qui visent à rendre des milieux d’éducation favorables à la santé. Que fait-on des enfants qui font l’école à la maison? Que fait-on des enfants qui suivent un régime d’apprentissage différent que celui offert de manière générale?

C’était une invitation à questionner le caractère normatif de la santé publique. En effet, il n’y pas qu’une seule et bonne manière de donner naissance, de grandir, d’apprendre, de vivre et de mourir…Devant la diversité à l’œuvre, je pense que nous sommes forcés de nous pencher sur des interventions de promotion de la santé toujours novatrices et souples…si notre intérêt est de rejoindre tout le monde.
Je joins un texte que je trouve intéressant pour re-penser ou encore pour affiner la notion de communauté afin justement de s’outiller pour rejoindre le plus de monde possible et de ne pas penser communauté = espace géographique.

Au plaisir, d’échanger avec vous!!!!

Valérie Desgroseilliers
Assistante de recherche
Faculté des sciences infirmières
1050, Avenue de la Médecine
Pavillon Ferdinand-Vandry, CIFSS, bureau 3410
Université Laval
Québec (Qué.)   G1V 0A6
Canada
Tel : +1-418-656-2131, poste 8678
Fax : +1-418-656-7747



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