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Joanne Roulston <[log in to unmask]>
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Date:
Mon, 11 May 1998 11:47:52 -0400
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POUR PUBLICATION IMMÉDIATE


        LE CANADA OBTIENT UNE MAUVAISE NOTE
POUR LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ


        Le taux de pauvreté chez les enfants canadiens a atteint son niveau le
plus élevé depuis 17 ans en 1996, c'est-à-dire pendant l'Année
internationale des Nations Unies pour l'élimination de la pauvreté, a
constaté le Conseil national du bien-être social dans la plus récente
édition du Profil de la pauvreté.

        «Cinq ans après la récession de 1990-1991, il semblait raisonnable de
s'attendre à ce que les Canadiennes et Canadiens dans le besoin
profitent du retour à la prospérité,» dit le rapport.  «Or nous
constatons que la pauvreté s'est accentuée peu à peu d'année en année.
En 1990 et en 1991, au plus profond de la récession, on enregistrait des
taux de pauvreté de 14,6 et de 16 p. 100 respectivement.  En 1996, le
taux de pauvreté était passé à 17,6 p. 100 et la pauvreté chez les
enfants avait atteint son plus haut niveau en 17 ans.»

        Il est particulièrement troublant de constater l'augmentation du taux
de pauvreté chez les familles dirigées par des personnes de moins de 65
ans.  Ce taux, pour toutes les catégories de familles de tous les âges,
s'établissait à 14,8 p. 100 en 1996.  Chez les couples mariés de moins
de 65 ans avec enfants de moins de 18 ans, il atteignait 11,9 p. 100, et
se situait à 10,3 p. 100 chez les couples âgés de moins de 65 ans et
sans enfants.  Pendant ce temps, parmi l'autre groupe principal de
familles non âgées, c'est-à-dire les mères monoparentales de moins de 65
ans avec des enfants de moins de 18 ans, il s'élevait à 61,4 p. 100.

        La hausse du taux de pauvreté des familles se répercute sur le taux de
pauvreté chez les enfants.  En effet, en 1996, la pauvreté chez les
enfants se situait à 20,9 p. 100 et le nombre estimatif d'enfants
pauvres s'établissait à 1 481 000.

        L'aggravation de la situation d'un grand nombre de Canadiennes et
Canadiens pauvres s'explique en partie par les faibles possibilités
qu'offre le secteur de l'économie où prédominent les bas salaires.  En
effet, le nombre de "petits salariés" canadiens qui tirent au moins la
moitié de leur revenu total d'un emploi n'a cessé d'augmenter au cours
des dernières années, alors que le nombre total des pauvres, dans
l'ensemble, a augmenté plus rapidement.

        Le Conseil national du bien-être social est vivement préoccupé aussi
par le déclin des programmes gouvernementaux de soutien du revenu, en
particulier l'aide sociale et l'assurance-emploi.

        Depuis 30 ans, le gouvernement fédéral partageait les coûts de l'aide
sociale avec les provinces et les territoires, en vertu du Régime
d'assistance publique du Canada.  Le 1er avril 1996, ce régime a été
remplacé par le Transfert canadien en matière de santé et de programmes
sociaux.  Le soutien fédéral à l'aide sociale, aux services sociaux, à
l'assurance-maladie et à l'éducation postsecondaire est tombé de 29,7
milliards de dollars en 1995-1996 à 26,9 milliards en 1996-1997.

        «L'assistance sociale, qui vise à soutenir les plus démunis de la
société, a été particulièrement durement touchée par le changement»
lit-on dans le rapport.

        «Même avant la diminution des paiements de transfert, bien des
administrations provinciales et territoriales avaient réduit leurs
programmes d'aide sociale, souvent en appliquant d'autres mesures de
réduction du déficit.  Par conséquent, tous les bénéficiaires d'aide
sociale au Canada ont subi des diminutions de revenu parfois notable.
Le resserrement des critères d'admissibilité aux prestations
d'assurance-emploi et la baisse des taux de prestations venaient
également frapper des gens qui se trouvaient déjà dans une mauvaise
passe.»

        Ces réductions ont eu de dures répercussions sur les personnes
pauvres.  Le revenu total de la tranche de 20 p. 100 la plus pauvre de
la population canadienne a chuté de façon importante par rapport à 1995,
tandis que les 20 p. 100 les plus riches devenaient encore plus riches.
Statistique Canada a conclu que cet état de choses était attribuable à
une combinaison de facteurs tels que la diminution des gains et les
réductions au niveau des paiements de transfert de la part des
gouvernements.

        Vaincre la pauvreté n'est pas un objectif irréaliste.  D'après
Statistique Canada, l'élimination de la pauvreté aurait coûté 17,8
milliards de dollars en 1996.  Ce n'est pas une somme exorbitante dans
un pays où les dépenses totales du gouvernement  fédéral et des
gouvernements provinciaux et territoriaux ont atteint 386 milliards de
dollars en 1996 et où la valeur de tous les biens et services produits
s'élevait à 820 milliards de dollars.

        «Même si nous avons manqué l'objectif fixé pour l'Année internationale
pour l'élimination de la pauvreté, nous pouvons encore continuer de
lutter contre la pauvreté au Canada,» a déclaré le vice-président du
Conseil, Armand Brun, de Shediac (Nouveau-Brunswick).

        En 1989, la Chambre des communes adoptait à l'unanimité une résolution
visant à l'élimination de la pauvreté chez les enfants pour l'an 2000.

        «Si nous voulons vraiment respecter cet engagement, il nous faut
accomplir de réels progrès dans la lutte contre la pauvreté chez les
enfants et les familles», a ajouté M. Brun.  «Il n'est pas réaliste de
croire que la pauvreté chez les enfants aura disparu d'ici à l'an 2000,
mais nous devons à tout le moins inverser le courant actuel.»

        «Le déficit ayant été comblé, le gouvernement est aujourd'hui apte à
soutenir les programmes et politiques qui permettront au Canada de
remplir sa promesse à l'égard des enfants et de leurs familles,» de
poursuivre M. Brun.  «Nous demandons au gouvernement fédéral de centrer
son prochain budget sur la réduction de la pauvreté chez les enfants.»

        Le rapport Profil de la pauvreté 1996 est le plus récent d'une série de
rapports annuels publiés par le Conseil national du bien-être social à
partir de données recueillies par Statistique Canada.   Ce rapport
comprend de nombreuses données statistiques de 1996 et rend compte des
tendances en matière de pauvreté depuis 1980.

        Le Conseil national du bien-être social est un groupe consultatif de
citoyens constitué auprès du ministre du Développement des ressources
humaines.

______________________________

Pour avoir de plus amples informations ou une entrevue :

        Conseil national du bien-être social
        1010, rue Somerset Ouest, 2e étage
        Ottawa (Ontario) K1A 0J9
        (613) 957-2961  11 mai 1998
--
Senior Researcher and Policy Advisor/
Conseillère principale en politiques et recherche
National Council of Welfare/Conseil national du bien-être social
Government of Canada/Gouvernement du Canada
1010, rue Somerset Street West/ouest, Ottawa, Ontario  K1A 0J9
phone (613) 957-0679, fax/télécopieur (613) 957-0680

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